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Scandale Wirecard en Allemagne: l'ex-PDG Markus Braun se mure dans le silence
La société Wirecard, spécialisée dans le paiement en ligne, avait remporté de nombreux succès et même intégré l'indice de référence de la Bourse de Francfort. Mais avant l'été, on apprenait que l'entreprise s'était livrée à des fraudes à grande échelle. L'audition de l'ex-PDG devant une commission d'enquête parlementaire du Bundestag était donc très attendue. Avec notre correspondant à Berlin, Pascal ThibautMarkus Braun a accepté de donner sa date de naissance. Il a refusé de dire aux membres de la commission d’enquête du Bundestag s’il avait une fille. Assez vite, les députés ont perdu patience alors que la déposition tant attendue de l’ex-patron de Wirecard tournait à la farce.Dès son arrivée, l’intéressé qui se produisait pour la première fois en public depuis son incarcération avait déclaré : « Je ne ferai aucun commentaire et j’invoque mon droit au silence ». Markus Braun a en revanche annoncé qu’il effectuera une déposition détaillée auprès du parquet de Munich. Un député a beau eu lui signifier que la commission d’enquête parlementaire était à placer sur le même plan que la justice, rien n’y a fait.Il faudra donc patienter pour en savoir plus sur ce scandale financier majeur, l'un des plus grands de l'Allemagne d'après-guerre. Après son ascension fulgurante dans le créneau porteur des paiements dématérialisés, on apprenait en juin dernier que Wirecard s’était livré à des fraudes massives. 1,9 milliards d’euros d’actifs, un quart du bilan de la société, n’étaient que du vent. ► À lire aussi : Wirecard, un scandale financier aux multiples ramifications Hormis les responsablités des cabinets d’audit et du superviseur financier allemand, les députés auraient aimé savoir si le gouvernement était au courant des irrégularités. La commission d’enquête souhaiterait entendre la chancelière Merkel et le ministre des Finances Olaf Scholz.